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Luang Prabang

Luang Prabang

 

 

Pratiquement au centre de la partie septentrionale du Laos, Luang Prabang, ancienne capitale royale nichée au cœur d’un décor de moyenne montagne sur les rives du Mékong, constitue l’attraction touristique majeure du pays. Ce rôle n’est pas usurpé : il faut absolument y séjourner quelques jours pour admirer son patrimoine architectural unique, découvrir une profonde richesse culturelle, façonnée au fil des siècles par l’intensité du sentiment religieux, et surtout s’imprégner d’une douceur de vivre intemporelle qui confère à la cité un charme exceptionnel réellement rare en Asie. Mieux que toute autre ville, Luang Prabang permet de ressentir cette très agréable sensation, fréquente au Laos, d’évoluer en lisière du fracas du monde, avec pour unique contrainte les rythmes paisibles de la nature toute proche.

Trésor du patrimoine

La trentaine de temples et de monastères anciens que compte la ville, parfaitement conservés ou restaurés, est évidemment au nombre de ses atouts essentiels. Dépositaires d’une tradition bouddhiste multiséculaire, ils font de Luang Prabang le pôle de référence de l’identité comme de la culture lao et constituent le « trésor » de son patrimoine. C’est pour leur assurer une protection durable, ainsi qu’à bon nombre de bâtiments profanes eux aussi préservés jusqu’alors de la « modernité », que la ville bénéficie depuis 1995 d’un classement par l’Unesco au Patrimoine de l’humanité – et donc de fonds permettant son entretien.

Comme semés au hasard de jolies rues où se côtoient aussi bien d’anciennes demeures coloniales françaises que des maisons de bois traditionnelles sur pilotis, les temples les plus importants sont pour la plupart regroupés sur l’étroite bande de terre en forme de presqu’île qui marque la confluence entre les deux cours d’eau de Luang Prabang, le fleuve Mékong et la rivière Nam Khan. Un schéma urbain qui facilite la visite, donc.

A pied dans la ville

Le reste de la ville ne pose pas plus de problème. De taille modeste (moins de 20 000 habitants), Luang Prabang se visite très aisément à pied. Deux jours peuvent suffire pour bien s’en imprégner. En cas de séjour un peu plus prolongé, la région alentour propose un éventail de sites ou d’activités (grottes, cascades, villages « ethniques », sorties nautiques) également dignes d’intérêt.

Musée du Palais royal

Palais Royal – Luang Prabang par Gilles & Gracinda DUPUIS

Rue Sisavang Vong, au pied du mont Phousi. Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h et de 13 h 30 à 15 h 30. Entrée payante, photos et films interdits, tenue correcte expressément exigée (pas de bustiers ou de shorts, laissant les membres nus).

Une excellente introduction à la découverte de Luang Prabang. Le musée, créé en 1976, est installé dans le palais même que se fit construire ici, en 1904, le roi Sisavang Vong, dont la grande statue de bronze est installée dans le parc à l’extérieur. Avant de passer la porte principale, halte conseillée devant l’aile droite, ouverte sur l’extérieur. C’est là, en effet, parmi de nombreux objets religieux, qu’est présentée une statuette de Bouddha en or, argent et bronze , haute de 83 cm et sculptée, d’après la légende, il y a plus de dix siècles au Sri Lanka.

Une effigie capitale puisque ce bouddha, le Pha Bang, ou Pra Bang, a été offert par le roi des Khmers en 1356 à Fa Ngum, fondateur du royaume du Lane Xang, à l’occasion de son mariage et afin de marquer l’instauration du bouddhisme comme religion d’Etat. C’est de cette statue que la ville, précédemment nommée Moung Swa, tire son nom actuel, Luang Prabang signifiant littéralement « ville de l’Image-du-Grand-Bouddha ».

Les salles royales
L’intérieur du musée présente, intactes, les différentes salles du palais telles qu’y évoluaient le monarque, sa famille et son entourage : salle du protocole, salle de réception, salle du trône, bibliothèque, salle des sceaux, appartements privés, etc. Toutes les pièces, richement ornementées, regorgent de meubles et d’objets d’époque, artistiques, cérémoniels ou usuels. S’y ajoutent, enfin, quelques créations beaucoup plus anciennes, comme ces très beaux tambours de bronze du Laos du Nord (entre 600 et 1 000 ans d’âge), dont le couvercle est orné de grenouilles stylisées, symbole des pluies de mousson.

Luang Prabang : la route en question

Année après année, la route numéro 13 continue à faire parler d’elle, hélas pas toujours en bien. Conçue pour désenclaver la région de Luang Prabang et assurer une liaison terrestre correcte avec la capitale, Vientiane, cette voie de circulation se caractérise, pratiquement depuis sa création, par une certaine insécurité : attaques de véhicules, mitraillages et victimes à répétition, sans que l’on sache jamais très clairement si cette violence aveugle est à mettre au compte de la guérilla sporadique des tribus hmongs contre le pouvoir central ou à celui du banditisme pur et simple. Malgré une assez longue période de tranquillité et de réels efforts de contrôle du parcours par l’armée régulière, notamment sur le tronçon nord au-delà de Kasi, le plus exposé, les attaques reprennent parfois et des morts ont à nouveau ensanglanté la route 13 en 2003. Pour les touristes en partance pour Luang Prabang, mieux vaut choisir l’avion, ou à tout le moins s’informer des conditions de sécurité sur la route.

Mont Phousi

Accès par l’entrée nord de la rue Sisavang Vong. Ouvert tous les jours de 7 h à 18 h. Entrée payante.

Installé au cœur de Luang Prabang et dominant toute la ville d’une centaine de mètres, le mont Phousi vaut essentiellement pour son splendide panorama. On accède à son sommet, coiffé d’un édifice religieux, le That Chomsi, par une longue volée de marches assez éprouvantes par grosse chaleur.

Ne surtout pas manquer, au pied de la colline, avant d’entreprendre l’ascension, de jeter un œil au très charmant Vat Pa Huak (superbes décorations en bois sculpté), l’un des plus anciens temples de la ville.

Vat Xieng Thong

Rue Souvannakhamphong, à l’extrémité de la presqu’île. Entrée payante.

Le joyau, la perle de Luang Prabang. Ce temple somptueux date du milieu du XVIe siècle, et est l’un des rares sites religieux de la ville à ne pas avoir souffert de la mise à sac de Luang Prabang, en 1887, par les Pavillons noirs, une faction dissidente de l’armée chinoise de l’époque qui s’était reconvertie dans le banditisme et le pillage. Installé sur une vaste esplanade, le vatse compose en fait de plusieurs éléments distincts. Le sim qui en occupe le centre, avec sa magnifique toiture à pans superposés, est un parfait exemple du style architectural spécifique à Luang Prabang.

L’intérieur
Très richement ornementé, il permet de découvrir le travail du bois très sophistiqué des charpentiers qui en ont assuré la construction. La façade arrière du bâtiment est décorée d’une superbe mosaïque représentant l’arbre de la vie, un motif classique du bouddhisme lao. Les autres éléments du sanctuaire ne sont pas en reste : divers stupas de tailles différentes, des reliquaires, une tour du tambour, plusieurs petites chapelles dont l’une, dite « chapelle rouge », abrite une statue du Bouddha couché typique du style lao, et, enfin, dans l’un des angles de l’esplanade, la grande chapelle du char funéraire royal, à la spectaculaire façade de bois sculpté et doré. Le char à l’intérieur, avec sa proue à têtes de serpent, n’est pas moins impressionnant.

Suivez le guide !

En revenant du Vat Xieng Thong vers la rue Sakkarine, arrêtez-vous sur le trottoir de gauche, devant les échoppes de papetiers qui travaillent encore de façon complètement traditionnelle. Vous pouvez vous contenter de regarder sans acheter, c’est superbe.

Vat Mai

Rue Sisavang Vong, à côté du musée du Palais royal. Entrée libre.

Egalement épargné par les Pavillons noirs au siècle dernier, un autre exemple, parfaitement abouti et d’une grande délicatesse, du style architectural propre à Luang Prabang. Edifié au début du XIXe siècle, le Vat Mai se distingue par l’élégance de son superbe toit à cinq pans et la grande richesse de ses décorations. Voir en particulier la somptueuse véranda du « sim » , dont les motifs sculptés brillent de mille feux.

Vat Visunnarat, Vat Aham et That Makmo

A l’angle des rues Phommathat et Visounnalath. Entrée payante pour le Vat Visunnarat.

Ces monuments religieux sont contigus les uns aux autres. Le plus important des trois, le Vat Visunnarat (également appelé Vat Vixoun, ou Visoun) est une restauration : l’original, en bois, avait été ravagé par les Pavillons noirs. Ce temple imposant aux belles proportions abrite une substantielle collection de statues de bois représentant le Bouddha, notamment dans la posture « appelant la pluie », c’est-à-dire debout, les bras sur les côtés du corps.

En face de l’entrée du vat, à l’extérieur, se trouve un grand stupa dont l’origine remonte au XVIe siècle : son véritable nom est le That Pathum (stupa du Lotus), mais, à cause de sa forme, il est plus couramment appelé That Makmo, ou stupa de la Pastèque.

Un peu à l’écart, le Vat Aham, sobre et pratiquement sans décorations, dégage une atmosphère de simplicité et de grande tranquillité.

Vat Manorom

A l’extrémité de la rue Phamahapasaman. Entrée libre.

Très légèrement à l’écart du « centre-ville », ce temple occupe l’un des emplacements les plus anciennement construits de Luang Prabang, les annales évoquant la présence d’un sanctuaire à cet endroit dès le XIVe siècle. Le Vat Manorom est surtout connu pour abriter l’imposante statue de bronze dite du « Bouddha manchot », coulée en 1372.

Autres « vats »

Enumérer un à un tous les vats de Luang Prabang serait fastidieux, compte tenu de son importante concentration d’édifices religieux. Mieux vaut, un plan de la ville à la main, se laisser aller à la découverte des autres temples au hasard de la promenade : chaque visiteur, selon ses goûts personnels, « accroche » à certains bâtiments plutôt qu’à d’autres.

On peut néanmoins avoir un faible pour le petit Vat Aphai(rue Chao Sisouphan), l’imposant Vat Pra Mahathat(à l’angle des rues Chao Fa Ngum et Maha Oupalathbounkong), le très agréable Vat Siphoutthabath(à l’angle de la rue du même nom et de la rue Phousi),avec une belle vue sur la rivière Nam Khan, le discret Vat Nong, c’est-à-dire « vat de l’Etang » (rue Khouxoa), le beau Vat Sene(rue Sakharine), dont la toiture colorée rappelle le style thaïlandais, sans oublier, tout au bout de la presqu’île, dans la même rue, le charmant Vat Pak Kham , qui semble méconnu de la plupart des brochures touristiques mais auquel son aspect très simple, presque rustique, confère une émouvante touche d’authenticité.

Suivez le guide !

Pour une ambiance de rue chaleureuse et colorée, promenez-vous à deux pas de la poste, dans la rue Inthasom, qui descend en pente douce vers le Mékong. De nombreux marchands ambulants y vendent de la nourriture à emporter.

Talat Dala

A l’angle des rues Chao Sisouphan et Setthathirath. Ouvert tous les jours de 8 h à 17 h.

Installé dans des bâtiments en dur datant de l’époque coloniale, Talat Dala (ou Dara) est le plus grand marché de Luang Prabang. On y trouve surtout des produits manufacturés, de la quincaillerie au tissu en passant par la bijouterie ou les ustensiles de bricolage. L’ambiance y est celle d’un grand bazar sympathique. Les produits frais se trouvent plutôt au marché du matin, Talat Sao, davantage vers l’ouest (rue Phothisarath).

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