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Le Nord du Laos

Le Nord du Laos

 
 

Six provinces, hormis celles de Luang Prabang et de Xieng Khuang, occupent la partie la plus septentrionale du Laos. C’est là, probablement, que se trouvent les régions les plus mystérieuses du pays. Là aussi, dans un environnement de montagnes particulièrement rude et exigeant, que la nature est restée le plus sauvage et que les modes de vie traditionnels ont été le mieux préservés, à l’instar des provinces de Sekong et Attapeu, dans l’extrême sud. Compte tenu de cette géographie difficile, les voies de communication terrestres sont très peu développées – quand elles ne sont pas carrément inexistantes -, et rendent l’accès à bon nombre de ces zones particulièrement difficile autrement que par voie fluviale ou en avion. Dans certains cas, seule la marche à pied sur piste en pleine jungle, dans des conditions éprouvantes, permet d’atteindre les secteurs les plus reculés.

Le Nord est depuis des lustres le lieu de résidence de nombreuses ethnies se différenciant les unes des autres par la langue, les mœurs, les croyances, l’alimentation, les vêtements, etc. : c’est là sans doute que l’exceptionnelle diversité humaine spécifique au Laos prend le plus de relief.

C’est également dans ces régions, enfin, que la culture du pavot (débouchant sur la fabrication et le trafic de tous les dérivés des opiacés, dont l’opium et, surtout, l’héroïne) est le plus développée. Le Laos, faut-il le rappeler, est, avec la Thaïlande et la Birmanie, l’un des trois « côtés » du Triangle d’Or…

Vers l’est : Hua Phan

Hua Phan est la plus à l’est des provinces du Nord. Elle est traditionnellement très influencée par le Vietnam, tout proche. C’est peut-être de cette proximité, conjuguée à un accès géographique difficile, qu’elle a vu naître le Pathet Lao, le parti communiste laotien, qui a pris la tête de l’insurrection armée à compter de l’après-guerre jusqu’à sa prise de pouvoir finale, en 1975. Cet arrière-plan historique est en général l’unique raison motivant un déplacement touristique dans la province : près de la ville de Vieng Xai, à quelques kilomètres seulement de la frontière vietnamienne, se trouvent, dans les montagnes, les grottes qui abritaient, tout au long des années 50, 60 et 70, le siège du parti ainsi que ses principaux dignitaires, devenus ultérieurement les dirigeants officiels du Laos communiste. Ces sites se visitent, mais il faut une autorisation des autorités et l’entrée est payante.

Vers le nord : Phongsali

Dans ce nord difficile d’accès, la province de Phongsali, flanquée sur trois de ses côtés du Vietnam et de la Chine (sa situation en forme d’excroissance vers le nord rappelle un peu, toutes proportions gardées, celle de la presqu’île du Cotentin, en France) est peut-être la plus isolée de toutes. Cette quasi-inaccessibilité, conjuguée à un climat rude (températures négatives durant les nuits d’hiver, précipitations abondantes durant la saison des pluies) fait qu’elle n’est pratiquement pas visitée. Phongsali abrite une vingtaine de groupes ethniques distincts, dont certains encore peu étudiés.

Vers l’ouest : Oudomxai, Luang Namtha, Bokeo, Sayaburi

Oudomxai

La province d’Oudomxai est la plus « accessible » des provinces du Nord. Les Chinois, traditionnellement très présents ici depuis des décennies (la province chinoise du Yunnan est toute proche), y ont en effet construit, dans les années 60, un petit réseau routier de bon niveau qui, quoique très dégradé aujourd’hui, continue néanmoins d’offrir un contraste certain avec les pistes défoncées de la plupart des provinces voisines. Oudomxai est une province intéressante pour l’éventail très large de sarichesse ethnique (Hmong, Iko, Mien, Thai dam, Lamet, etc.). Au sud, la petite ville de Pakbeng, au bord du Mékong, est appréciée des voyageurs qui, en provenance de Luang Prabang, utilisent le fleuve pour remonter vers le nord.

Luang Namtha

De toutes les provinces du Nord, c’est cette province, limitrophe de la Chine et du Myanmar (Birmanie), qui concentre la plus grande diversité de groupes ethniques : près de 40, dans une province qui compte pourtant moins de 120 000 habitants. La région est montagneuse et très dense en forêt tropicale. La présence chinoise, liée aux échanges commerciaux avec le Yunnan, tout proche, y est relativement importante. Muang Sing, deuxième ville de la province, au nord, est fréquemment visitée par les touristes qui font le (long) voyage de Luang Namtha : elle propose un accès aisé aux villages « ethniques » alentour comme à la frontière chinoise, et son festival annuel, à la fois religieux et profane (That Muang Sing, en novembre), attire une foule nombreuse et colorée.

 

Suivez le guide !

Dans les provinces d’Oudomxai et de Bokeo, mettez-vous en quête des villages où l’on élève et dresse les éléphants : en terrain escarpé, ces gros animaux employés au débardage du bois sont bien plus maniables et efficaces que tracteurs et camions.

Bokeo

Bien qu’excentrée et faiblement peuplée, la plus petite des provinces du Laos se distingue de ses voisines par un certain dynamisme commercial. Elle est en effet traditionnellement une zone de passage et d’échanges avec la Thaïlande d’une part, la Chine et le Myanmar d’autre part. Une réalité bien perceptible dans sa « capitale », Huayxai, lieu de villégiature agréable où l’activité intense sur le Mékong (bois et marchandises de toutes sortes) est source d’une prospérité certaine. La présence sur le territoire de la province de mines de pierres précieuses (notamment le saphir) contribue également à cette atmosphère d’aisance matérielle. Comme toutes les provinces du Nord, Bokeo compte plusieurs dizaines de groupes ethniques spécifiques.

Sayaburi

Peu de centres d’intérêt dans cette province limitrophe de la Thaïlande sur plusieurs centaines de kilomètres. Cette région boisée et difficile d’accès est très escarpée et pratiquement dépourvue de voies de communication praticables. La province produit du riz et diverses cultures maraîchères. Quelques cascades, falaises calcaires et paysages montagneux de pleine nature méritent d’être vus, mais leur accessibilité très problématique décourage la plupart des voyageurs.

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