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Villes du Vietnam : Hué

Villes du Vietnam : Hué

Hué, ville de parfums, d’eau et de pierre

Hue - Tombeau de Tự Đức

Hue – Tombeau de Tự Đức © Andy Enero / Flickr

Hué, capitale de l’Annam, cisèle le marbre de ses tombeaux pour le plaisir des ombres de ses Empereurs. Ville des peintres et des poètes, le passé semble ici revêtu de sa robe de parade. Tournée vers la Cité Interdite dominant la « Rivière des Parfums », couleur émeraude, parée de tombeaux impériaux de la dynastie des Nguyên, Huê est un paradis romantique qui mérite qu’on y séjourne plusieurs jours.

Chef-lieu de la province de Binh Tri Thien, Hué est située de part et d’autre de la rivière des Parfums (Son Huong), à quinze kilomètres de la mer. La ville a beaucoup souffert durant la guerre contre les Américains, lors de l’offensive du Têt en 1968. La cité impériale fut en grande partie détruite.

Aujourd’hui, Hué compte plus de 300 000 habitants dont 60 000 dans le périmètre de l’ancienne ville royale. Elle est dotée d’une université (environ 2 000 étudiants) et vit essentiellement d’artisanat, de petites industries et du tourisme.

Hué (on prononce « Houè ») apparaît sous le nom de Tau-Quen, capitale du Nhat Dam, dès la domination chinoise (IIIe siècle avant J.-C.). Elle est intégrée au royaume du Dac Viet, en 1036, après avoir été conquise par le Champa en 248 de notre ère et rebaptisée Kiu Su. Elle doit très vite subir les assauts répétés des Ly et des Tran.

Sous les Lê, en 1471, la ville est rebaptisée Thuan Hoa. Au XVIe siècle, la puissante famille des Nguyên installe successivement les sièges de ses gouvernements dans des sites voisins de la ville actuelle. Reprise par les Trinh (famille tonkinoise rivale), puis par les frères Tay Son (en 1777) ; les Nguyên demandent alors l’aide de la France pour récupérer leur ville ce qu’ils réussissent en 1801 après 27 ans de lutte.

En 1802, le premier empereur Gia Long fait reconstruire le palais de ses ancêtres et élever les remparts de la ville royale par un architecte français : de Puymanel. La capitale prend alors le nom de Hué, déformation du mot Hoa (« paix »). En 1883, l’empereur accepte la présence française en Annam. En 1954, Hué est intégrée à la République du Sud-Vietnam. Elle tombe entre les mains des forces Nord-Vietnamiennes le 25 mars 1975, alors que Saïgon se rend un mois plus tard.

Visiter Hué

Considérant la richesse de cette ville, il faut compter au moins deux jours pour la visiter. La Citadelle et la Cité Impériale sont situées sur la rive gauche de la rivière des Parfums et font face à l’ancien quartier européen. La Citadelle, bien que fortifiée « à la Vauban », est construite sur le modèle de la capitale impériale chinoise.

Édifiée en 1867, sur l’emplacement d’un village (Phu Xian), son plan actuel date de la période de Gia Long (1802). Trois quartiers concentriques se distinguent :

Kinh Thanh (Ville Capitale), avec la plus grande enceinte, réservée autrefois aux administrations officielles (mandarins, fonctionnaires) ;

Hoang Thanh (Ville Royale) avec les palais royaux et la salle du trône où se tenaient les audiences et les cérémonies officielles

Tu Cam Thanh (Ville Interdite) avec les appartements privés de la famille royale.

Les Neuf Urnes dynastiques de Hué, Vietnam

Les Neuf Urnes dynastiques de Hué, Vietnam

La visite de la Cité Impériale commence par un pavillon en brique, sorte de piédestal à trois étages surmonté d’un mât de 37 mètres. Il servait de poste d’observation. On l’appelle Le Cavalier du Roi (Ky Dai). En 1968, lors de la fête du Têt, le Viêt Cong y fit flotter son drapeau. Neuf canons, au pied de la tour, symbolisent les rois Nguyên, protecteurs de la ville. Ils représentent les quatre saisons et les cinq éléments de la création (eau, terre, feu, métal et bois).

La Porte Sud (Ngo Môn), départ de la visite, est percée de cinq passages (le centre était réservé à l’empereur) et est surmontée du belvédère des Cinq Phénix (en y montant on jouit d’une très belle vue). Ici, le 30 août 1945, l’empereur Bao Dai remit au gouvernement provisoire les insignes du pouvoir (le sceau et l’épée). Autrefois, du belvédère, l’empereur promulguait chaque année le nouveau calendrier lunaire.

On passe alors devant l’Etang des Eaux d’Or, on franchit un pont et on arrive dans une grande cour dallée : l’Esplanade des Grandes Salutations où se regroupaient les mandarins lors des cérémonies officielles (mandarins civils à droite, mandarins militaires à gauche). En face, au bout de l’esplanade s’élève le Palais de la Suprême Harmonie ou de la Concorde Absolue.

La salle est peinte en vermillon et or ; les charpentes soutiennent quatre-vingt colonnes sculptées ou décorées de sentences confucianistes. Cette salle était réservée aux audiences solennelles placées sous la protection de l’Empereur.

On arrive ensuite dans une cour avec, de part et d’autre, les pavillons de l’Est et de l’Ouest (restaurés par l’UNESCO) et de grands bassins de bronze. En dehors de quelques petits pavillons en cours de restauration, le reste n’est qu’un immense terrain vague avec des ruines de murs d’enceinte et de bâtiments détruits par la guerre.

En sortant du Palais de la Suprême Harmonie, à gauche, et en suivant une belle allée romantique, on parvient au Temple des Rois Nguyen (Thê Mieu) contenant les tablettes funéraires des neuf rois Nguyen ainsi que celles de leurs épouses. A droite, au bout de la cour, se dressent les Urnes Dynastiques, en bronze, de plus de 2 mètres de haut, pesant entre 1,8 et 2 tonnes et symbolisant les neuf seigneurs Nguyen.

Elles sont ornées de paysages et d’animaux. L’urne centrale est celle de Gia Long, fondateur de la dynastie, elle porte l’idéogramme cao ou « grandeur » et est décorée d’astres, animaux, paysages pour symboliser l’harmonie entre l’empire et l’univers. Toutes ces urnes ont été fondues entre 1835 et 1839.

Le Musée est situé dans l’enceinte de la Cité Impériale (3, Lê Truc, ancien musée Khai Dinh). Il renferme quelques peintures « fixé-sous-verre », quelques porcelaines « bleu et blanc » de Hué, des robes d’apparat, du mobilier en laque incrusté de nacre, des armes, des instruments de musique traditionnels.

Les tombeaux royaux, palais de l’Au-Delà.
Protégés par des collines et des bois secrets, en bordure de la rivière des Parfums, les tombeaux des souverains d’Annam, les Nguyên, constituent une véritable « vallée des Empereurs défunts ». En Asie, la construction d’un tombeau « chambre de l’âme », est de la plus haute importance. Elle est liée au culte des Ancêtres et à la croyance d’une âme qui se déplace dans des zones supra-sensibles.

Citadelle de Hué, Vietnam

Citadelle de Hué, Vietnam

Le mausolée impérial doit symboliser la forme physique du souverain, la pureté de son âme ainsi que son rôle dans la vie publique. La sépulture pour le corps, la tablette de l’esprit, la stèle qui retrace ses qualités, sont les trois éléments principaux de la sépulture. Elle sera construite dans un endroit isolé, à l’abri des mauvais génies à l’image d’un grand palais entouré de pièces d’eau et de petits pavillons, symboles des plaisirs terrestres.

A Hué, on ressent l’influence du tombeau Ming ou Qing où l’équilibre entre l’homme et la nature est essentiel. L’architecture obéit à un cadre naturel commandé par le vent et l’eau (« feng shui »), afin de capter les bonnes influences. Le tombeau sera protégé par un mur d’enceinte que nul, en dehors des cérémonies, ne pourra pénétrer.

On retrouve, comme en Chine, une large cour dallée, lieu des grandes cérémonies, puis le pavillon de la stèle (Dinh Vuong) qui relate les mérites du défunt, diverses constructions réservées à la famille et enfin le tertre sous lequel est placé le tombeau.

Le Mausolée de Tu Duc  (à 7 km du centre).
On y accède par une ombrageuse allée menant à un pavillon sur pilotis en bordure d’un lac sur lequel le souverain venait pêcher et se promener en barque. Le pavillon date de 1865. Il est raconté que l’Empereur se plaisait à composer des vers tout en buvant du thé parfumé au lotus. Chaque matin un domestique recueillait la rosée sur les feuilles de lotus afin de préparer le thé de l’Empereur.

Tu Duc est le quatrième empereur des Nguyen. La construction du mausolée a duré quatre ans (1864-1867) et a nécessité l’intervention de près de trois mille hommes.

Un grand escalier conduit au mausolée Luong Khiem, construit du vivant de l’Empereur et servant de second palais impérial (vases, peintures sur verre, mobilier). On accède ensuite à la terrasse où plusieurs rangées de statues de pierre se font face (mandarins, chevaux, éléphants)., puis à un pavillon abritant la stèle de granit gris. Enfin, apparaît le tertre enserré par le « mur précieux ».

Le Mausolée de Minh Mang (à 12 km du centre).
Minh Mang a régné de 1820 à 1841. La construction du tombeau a débuté à la mort de l’Empereur mais ce dernier eut le temps d’en établir les plans de son vivant. Pour s’y rendre, il est agréable en fin de journée, de prendre un sampan au village de Ben Than et de traverser la rivière des Parfums.

Une enceinte entoure le mausolée. On entre par le côté droit de la cour intérieure. Sur deux terrasses superposées se dresse le pavillon de la stèle dominant la grande cour aux mandarins, chevaux et éléphants de pierre. Vient ensuite le pavillon de la Grâce Immense qui contient les tablettes funéraires de l’Empereur avec de part et d’autre, le lac de la Clarté Pure (Trung Minh).
Un triple escalier mène au tertre où se dresse le pavillon de repos à deux étages (Minh Lau). Au-delà du pont aux deux portiques, un escalier conduit au tertre funéraire recouvert de pins.

Le Mausolée de Khai Dinh (à 10 km du centre).
Khai Dinh (1916-1925) fut le père adoptif de Bao Dai. Le mausolée est de style européen construit en pierre et ciment armé. On gravit un escalier monumental qui conduit à la terrasse de cérémonie (mandarins civils et militaires, soldats, animaux). Au milieu de la terrasse, un pavillon octogonal abrite la stèle rédigée par Bao Dai à la mémoire de son père. Le tombeau se dresse au-dessus de trois terrasses.

Les salles ont les murs recouverts de fragments de porcelaines et de verreries constituant des paysages ou des dragons. Devant l’autel, apparaît la statue en bronze doré de Khai Dinh, représenté grandeur nature, revêtu de ses ornements royaux. La statue a été réalisée en France, en 1922.

Le Mausolée de Khai Dinh - Hué, Vietnam

Le Mausolée de Khai Dinh – Hué, Vietnam – © Grant Lindsay / Flickr

La visite des tombeaux royaux peut être complétée par celle de Gia Long à 16 km de Huê, sur la rive gauche de la rivière des Parfums. Si les bâtiments sont en mauvais état, le site est des plus agréables (il est conseillé de s’y rendre en bateau). Il aurait été choisi par l’Empereur au cours de ses randonnées à dos d’éléphant. On visite d’abord le temple Minh Thanh élevé sur un tertre, puis le tombeau Thien Tho élevé sur six terrasses.

Construit sur les flancs du Mont Chanh Trung, le tombeau de Gia Long est particulièrement austère. Côte à côte reposent l’Empereur et sa première épouse. Les sépulcres sont placés dans la même enceinte pour symboliser l’union de l’Empereur, Fils du Ciel et de son épouse terrestre. Dans l’axe des tombeaux se trouve le mont Thien Tho, l’Elu du Ciel, doté d’un esprit protecteur.

Pour les sépulcres, la géomancie impose le Tigre, animal blanc à l’Ouest et le Dragon, animal bleu à l’Est. Ainsi, à l’Ouest, sur la Montagne Blanche est érigé le temple abritant les tablettes funéraires de l’Empereur et de son épouse alors que, à l’Est, sur le Mont Bleu, se dresse la stèle de la « Vertu suréminente et des Mérites transcendants » de l’Empereur.

Deux cours d’eau s’écoulent dans le parc, ils contournent les sépultures de l’Empereur et de son épouse, passent devant les tombeaux de sa seconde épouse, de sa mère et de sa s’ur, réunissant tous les membres de la famille et entraînant dans leur flot toutes les influences pouvant nuire à la paix des défunts.

Le tombeau de Gia Long a certainement servi de modèle à ceux de ses successeurs à travers la conception suivante : la terre communique avec le ciel par l’intermédiaire du monde royal, axe de l’univers. L’Empereur est dépositaire d’un mandat céleste, maillon d’une chaîne dynastique sacrée indestructible.

L’Empereur vivant se réfère à l’Empereur défunt devenu puissance spirituelle considéré comme une source active du pouvoir et de la réussite du nouvel Empereur. Le tombeau royal est donc très important ; il doit être en relation étroite avec la nature et être édifié au milieu d’un parc planté d’arbres aux essences les plus rares.

La Pagode de la Vieille Dame Cé-leste (Thien Mu).
Située sur la rive gauche de la rivière des Parfums, à six kilomètres en amont de la citadelle, la Pagode Thien Mu est un sanctuaire bouddhique élevé en 1601. Nguyen Hoang, ancêtre de la famille Nguyen avait été impressionné par une colline en forme de tête de dragon où convergeaient les forces célestes. Une vieille dame vêtue de rouge et de vert affirma que si l’on édifiait une pagode, le lieu serait gage de prospérité. En 1665, on fit réparer la pagode puis fondre des cloches et ériger des stèles.

Un escalier conduit au Phuc Duyen Thap (« stupa de la source du bonheur »). De forme octogonale, le stupa comporte sept étages ; à chacun d’eux est vénéré un Bouddha, la hauteur totale étant de 21,24 m. De chaque côté de l’allée, deux pavillons abritent une cloche dont l’une fondue en 1710 pèse 3 285 kg. Les pavillons des stèles sont datés de 1715. Une stèle posée sur la carapace d’une tortue en marbre, subtilement sculptée, porte l’épigraphe suivante:

Le sud du pays Viêt, oh, beau par ses monts et ses fleuves.
La pagode majestueuse, oh, le soleil lui éclaire la porte.
Où règne la quiétude, oh, seul trouble le chant du ruisseau.
Le pays puissant et tranquille, oh, grâce aux quatre coins pacifiés

Dans les années 30, la pagode devint un lieu de réunion pour ceux qui luttaient contre le régime colonialiste. En 1963, le bonze Thich Quang se rendit à Saïgon pour protester contre la répression imposée aux bouddhistes par les autorités du Sud. Il s’immola par le feu, et cet événement précipita la fin du régime de Diêm. La voiture de ce bonze y est entreposée.

Le temple principal abrite un Bouddha hilare (« poussah ») en bronze doré et trois statues : A Di Da (Amithaba ou Bouddha du passé), Thich Ca (Cakyamuni ou Bouddha historique) et Di Lac (Maitreya ou Bouddha des temps à venir). Derrière le temple, deux sanctuaires sont consacrés, l’un à Quan Vo, le dieu de la Guerre ; l’autre à la déesse Quan Am, incarnation de la Miséricorde.

Entre la Pagode Thien Mu et le tombeau de Minh Mang se dresse le Rocher de la Coupe de Jade (Hon Chen) avec plusieurs sanctuaires. Le plus important est le Dien Hon Chen ou Ngoc Tran Dien, consacré à Poh Nagar, une divinité Cham.

Au temps des Empereurs

Lorsqu’on se promène dans le dédale des cours désertes de la Cité Interdite, décorées de petits pavillons vermoulus et d’arbres mélancoliques penchés sur des bassins couleur jade, on peut imaginer les grandes cérémonies d’autrefois au temps des empereurs.

Tôt le matin, retentissaient dans la ville les premières musiques tandis que princes et mandarins vêtus de lourdes soies s’alignaient lentement dans la cour du palais Thai Hoa (« Concorde Absolue ») face à la salle du trône, en attendant l’arrivée de l’Empereur. Dans le palais de la « Suprême Harmonie » était disposé le trône.

Hué, citadelle - Vietnam

Hué, citadelle – Vietnam – © rowie k / Flickr

A une heure bien précise, arrivait l’Empereur vêtu de satin jaune (la couleur royale) et portant la plaque de jade, symbole du pouvoir. Il était amené à la porte Ngo-Mon en chaise à porteur où il recevait hommages, discours et v’ux de ses sujets. La cérémonie pouvait alors commencer, dirigée par le Maître des Cérémonies qui ordonnait « que les musiciens entonnent les hymnes relatifs à la Vertu Royale » ‘ « Courbez le dos et présentez vos hommages ! » – « Prosternez-vous. Levez-vous. Prosternez-vous». Tout le monde se prosternait cinq fois à genoux, les mains jointes, le front incliné jusqu’à terre.

 

On présentait alors les tablettes de souhaits au trône puis les Mandarins reprenaient leur place à droite et à gauche de la cour au bord du « lac du grand liquide ». L’organisateur des rites venait se placer au milieu de l’esplanade et annonçait à l’empereur, la fin de la cérémonie. Mais, qui se souvient aujourd’hui de tout cela ?

Pour la sauvegarde de Hué

L’UNESCO s’apprête à sauver les monuments historiques de cette capitale culturelle et véritable symbole pour le pays. Son charme demeure toujours, ce qui fit écrire à Mlle de Rotalier : « Ville de tradition et d’histoire, ville aristocratique’ Ville de lettrés, ville de penseurs’ Ville de rêve dans le silence de ses mausolées magnifiques au milieu des bois et des eaux dormantes de bassins fleuris de lotus. »

C’est la Cité pourpre Interdite, réservée à la famille impériale, qui a le plus souffert du temps et de l’histoire. Endommagée en 1947 par un incendie, dévastée lors de l’offensive du Têt en 1968, elle a également dû subir les attaques des termites, des typhons et de la végétation proliférante. S

Sur ses trois cents édifices répartis sur dix hectares, près de quatre-vingt sont en triste état. Ils viennent d’être classés en « première priorité ». Ainsi pour la France, c’est à l’EDF que l’on devra la sauvegarde du kiosque à musique et du Théâtre royal, devenu une école de musique.

Le règne des grands empereurs à Hué entre 1802 et 1945

  • Gia Long 1802-1819 : Tombeau le plus éloigné de Huê (16 km). A vaincu les usurpateurs Tay Son et a réalisé l’union de l’Annam. Considéré comme le fondateur de la dynastie.
  • Minh Mang 1820-1840 : Politique anti-européenne et antichrétienne. A réglementé les études et fait exécuter de nombreux travaux d’utilité publique. Il eut 142 enfants!
  • Thieu Tri 1841-1847 : Hostile aux Européens. Tous les objets d’origine occidentale, dans son palais, furent détruits. Le Cambodge lui céda la Cochinchine en 1846. Il eut 64 enfants.
  • Tu Duc  1848-1883 : Politique anti-religieuse. Sa stérilité l’empêcha d’avoir un héritier.
  • Duc Duc 1883 : Neveu de Tu Duc. Il régna trois jours. Fut condamné par la cour de Hué à mourir de faim pour ne pas avoir suivi les prescriptions « du deuil et du jeûne ».
  • Hiep Hoa 1883 : Fils de Thieu Tri. A été empoisonné par une de ses concubines (?), après quatre mois de règne.
  • Kien Phuc 1883-1884 : Fils adoptif de Tu Duc. C’est sous son règne que la France prit le Tonkin. Son tombeau n’existe plus.
  • Ham Nghi 1884-1885 : Frère de Kien Phuc. Déchu du trône, il s’exile en Algérie, en 1888, sous le nom de Prince d’Annam. Meurt en 1947.
  • Dong Khanh 1885-1889 : Neveu et fils adoptif de Tu Duc. A été supplanté par l’autorité coloniale.
  • Thanh Thai 1889-1907 : Fils de Duc Duc. Fut déposé par ordre du gouvernement français puis exilé à La Réunion. Retourna au Vietnam en 1947.
  • Duy Tan  1907-1916 : Fils de Thanh Thai. Fomente un soulèvement contre la France en 1916 qui échoue. Déporté à La Réunion, il se met au service de la France en 1945 mais meurt dans un accident d’avion la même année. Retour de ses cendres à Huê, en 1987, avec grande cérémonie.
  • Khai Dinh 1916-1907 : Fils de Dong Khanh. A supprimé le concours de lettrés.
  • Bao Dai 1925-1945 : Fils unique de Khai Dinh. Abdique en 1945. S’installe à Hong-Kong. La France fait appel à lui en 1948. Est chassé du pays en 1955. Vit en France. Est toujours détenteur du sceau impérial.

Vidéo : Adventure of Two – Hue, Vietnam

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